HISTORIQUE

LE V6, UN PROJET D’UN AUTRE SIECLE INADAPTE A LA MODERNITE

Alors que le tracé a été élaboré dans les années 90, en même temps que plusieurs variantes (dont un réaménagement du tracé de la RN113), le V6 avait été rejeté par le médiateur, Monsieur ASTIER (nommé par le préfet de Région) dans son rapport du 26 décembre 1996, en raison de ses multiples contraintes, notamment du point de vue environnemental.

Monsieur Astier concluait : «ce tracé est très destructeur (…) en tout état de cause, il s’agit d’une variante à abandonner».

Le Rapport Préliminaire établi par la DDE en 2002 indiquait quant à lui que les tracés passant par le Sud d’Arles : 
« ont le plus fort impact sur le milieu écologique ; 
comprennent le plus de Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique ; 
traversent 3 à 5 fois plus de sites d’observation d’espèces ornithologiques que les autres tracés ;
consomme plus de Co2 ;
regroupe le plus de zones submersibles ;
ont le plus d’effet de coupure et de perturbation du milieu ;
ont le plus d’impact sur la réglementation Européenne ;
ont le plus d’emprise sur le riz ;
ont le plus d’emprise sur l’arboriculture…]. »

Cependant, sous la pression de certains élus locaux et contre toute attente, ce tracé a été retenu par le Ministre des Transports, Monsieur Gilles De Robien, le 7 février 2005.

Mais cet entêtement n’a pas suffi à changer la réalité et en 2008 la Direction Régionale de l’Equipement faisait à nouveau état des nombreuses difficultés, notamment environnementales, concernant le projet de contournement d’Arles par le sud: DRE-PACA-juin-2008 (pdf).

Ces difficultés expliquent pourquoi ce projet a été dans les faits abandonné, sa condamnation finale ayant été prononcée par Monsieur Philippe Duron en mars 2018.

Madame Monica Michel, ancienne cadre du Port autonome de Marseille, a fait de la réalisation de ce projet déraisonnable un de ses chevaux de bataille lors de sa campagne pour devenir députée. Une fois élue, elle a fait pression sur les ministères pour que ce projet soit remis à l’ordre du jour.

En mars 2018, la Ministre des Transports, Madame Elisabeth Borne, a promis une DUP en 2022, tout en commandant des études supplémentaires pour tenter de passer outre les impossibilités techniques et juridiques qui s’imposent à tous.