UN PROJET POLLUANT

INCOMPATIBLE AVEC LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU GOUVERNEMENT

Bien entendu, un tel projet contribuerait  à accroître encore  le transport routier de notre malheureuse région qui se transforme petit à petit en un immense parc logistique.

Or, ce transport routier que les riverains ne supportent plus et qu’on prétend vouloir réformer est  l’une des principales causes de dégradation de notre environnement.

En effet, les transports routiers sont responsables:

  • de l’émission massive de plusieurs gaz à effet de serre (ils représentent à eux seuls 1/4 des émissions nationales totales de gaz à effet de serre) ;
  • de l’émission de particules fines dangereuses pour la santé ;
  • de nuisances sonores importantes ;
  • de la fragmentation des territoires.

Le projet V6 contredit la volonté de changer de stratégie dans les transports.

Le Grenelle de l’Environnement avait déjà clairement prévu que «la capacité routière globale du pays ne doit plus augmenter» afin de parvenir à un objectif de «réduction de 20% d’ici 2020 des émissions actuelles du secteur des transports» (objectif repris par l’article 10 de la loi «Grenelle I» du 3 août 2009).

La loi Grenelle 1 a clairement posé la règle du jeu :
En confirmant : « L’engagement pris par la France de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 en réduisant de 3 % par an, en moyenne, les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, afin de ramener à cette échéance ses émissions annuelles de gaz à effet de serre à un niveau inférieur à 140 millions de tonnes équivalent de dioxyde de carbone» (art.2).

Et en déclarant que : «Les mesures nationales de lutte contre le changement climatique porteront en priorité sur la baisse de la consommation d’énergie des bâtiments et la réduction des émissions de gaz à effet de serre des secteurs des transports et de fret.

Et que : «Les projets permettant d’achever les grands itinéraires autoroutiers largement engagés seront menés à bonne fin dans les meilleurs délais et dans le respect de normes environnementales conformes au développement durable »(art 10).

Les projets « largement engagés » avant le Grenelle ne seront pas remis en cause par le Grenelle : les autres oui.

C’est d’ailleurs pour cela que les projets de contournement routiers de Bordeaux et Toulouse ont été abandonnés par le Ministère de l’Ecologie en juin 2008 : le projet V6 doit subir le même sort.

Le président MACRON  et son  gouvernement ont affiché de grandes ambitions en matière de développement durable et de maitrise du transport routier dans la continuité  de cette prise de conscience nationale et internationale.

Programme d’Emmanuel Macron sur la mobilité : Les transports sont responsables du tiers des emissions de gaz à effet de serre ou de particules fines. A l’heure de l’urgence climatique et des alertes pollution répétées, il faut accélérer la transition vers une mobilité durable. https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/mobilite

Discours du 1er juillet 2017 : 

« La promesse que je veux que nous tenions (…) c’est de ne pas relancer de grands projets mais de financer tous les renouvellements d’infrastructures et les échelonner dans le temps », 

a déclaré le chef de l’Etat.

Ouverture des Assises de la mobilité, discours d’Elisabeth Borne (novembre 2017): “Le Premier ministre l’a dit et les intervenants précédents l’ont parfaitement illustré, c’est une véritable révolution des mobilités que nous devons opérer, ce qui appelle incontestablement une mise à jour de nos politiques. Mettre à jour nos priorités, c’est reconnaitre que les besoins et les attentes des Français en 2017 ne sont plus ceux de 1982.” Télécharger le discours