Arles: Pour les écologistes, le projet de contournement autoroutier va détruire la Camargue

Des mérinos d’Arles paissent au soleil, dans un paysage de carte postale. Enfin presque. Au lieu-dit Balarin, au sud-est d’Arles, deux réalités se font face. D’un côté donc, les moutons des prairies humides de la Crau, zone classée Natura 2000 qui annonce la Camargue. De l’autre, un petit pont enjambant la RN113 et son cortège sans fin de voitures et de camions. « C’est ici que démarrerait le début du contournement d’Arles, avec une aire de stationnement et une aire de logistique », montre Corinne Dub, vice-présidente d’ Arles Camargue Environnement et Nature, en pointant vers les marais. Avec d’autres associations, elle se bat contre ce projet d’autorouterevenu sur le devant de la scène avec la loi d’orientation des mobilités.

Arles, c’est un peu la route (et les embouteillages) des vacances si l’on traverse la France d’est en ouest, de l’Italie vers l’Espagne. On circule sur une autoroute partout, sauf sur les 13 km de la traversée arlésienne, qui se fait sur la nationale. Le projet consiste à réaliser un contournement sud de la ville sur 25 km environ, pour assurer la continuité avec l’A54 qui file ensuite vers Nîmes…

20 minutes (01/03/2019) – Voir l’article complet >>

 

Polémique autour d’un projet de contournement autoroutier en Camargue

Envisagée depuis les années 1990, cette infrastructure longue d’une trentaine de kilomètres va border la lisière du parc naturel régional. L’enquête publique doit être lancée d’ici à la fin de l’année. Les riverains, écologistes et agriculteurs envisagent un recours en justice.

Les riverains et associations de protection de l’environnement et du patrimoine de Camargue pensent tenir l’occasion de retarder le projet de contournement autoroutier d’ Arles envisagé par le gouvernement.

Lors d’une des concertations publiques de ce tracé organisée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) en janvier, des habitants ont pointé dans la présentation une erreur de plan susceptible de constituer une « tromperie manifeste du public », selon la responsable de l’Association Camargue environnement (Acen), Marie-Hélène Fabre. Elle a donc demandé l’organisation d’une nouvelle concertation, une requête restée lettre morte, et envisage désormais de porter l’affaire en justice.

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