Arles : ils refusent le projet de contournement autoroutier

« Le contournement autoroutier d’Arles, [est] un projet dépassé préjudiciable à la Camargue et La Crau, incompatible avec les engagements de la France en matière de biodiversité, de climat et de non-artificialisation des sols.» Le ton est donné. Alors que l’enquête publique sur le projet s’est terminée la semaine dernière, un collectif de scientifiques, agriculteurs, riziculteurs, manadiers, gardians et citoyens du Pays d’Arles montent au créneau, rendant publique leur contribution. On y retrouve par exemple, Arles Camargue environnement et nature (Acen), la Tour du Valat, le Centre français du riz le Comité foin de Crau, Agir pour La Crau ou encore la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône et le Syndicat des riziculteurs de France. Le collectif alerte sur « les risques d’atteinte à l’intégrité de la Camargue et de La Crau, joyaux de biodiversité, terres d’élevages et de cultures de renommée internationale ».

Réétudier une variante
Le tracé retenu depuis 2005, dit du « Sud Vigueirat », traverse La Crau verte, la Camargue orientale, le Rhône et la Grande Camargue. « Au-delà de la destruction de 140 à 200 hectares d’espaces agricoles, c’est l’ensemble de cette zone qui serait défigurée. L’équilibre vital et l’unité de ce territoire en seraient totalement bouleversés, de façon irréversible », dénonce le collectif. Accepter ce tracé reviendrait à « sacrifier ces richesses naturelles, culturelles et économiques sur l’autel du transport routier, alors même que la France s’est engagée à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) ». Et de réaffirmer sans surprise son refus et son opposition à un projet « qui viendrait porter atteinte à ce patrimoine unique de la Camargue ou de La Crau ».

Le collectif réclame « qu’une variante respectant l’emprise routière actuelle soit réétudiée ».

Les parutions 2022

Le schéma du tracé du contournement autoroutier, au sud d’Arles : une arlésienne de plus en plus réelle.

Article publié par Blast le 12/02/2024 L’Arlésienne d’une nouvelle autoroute en Camargue, vieille de trois décennies, n’a jamais semblé si près de se réaliser. Soutenu par Patrick de Carolis, maire (Horizon) d’Arles, poussé par le port de Marseille, le projet inquiète les agriculteurs, les riverains et les associations, qui craignent un drame environnemental. Mais ils ont peu d’espoir que le gouvernement fasse machine arrière. L’article en ligne

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Polémique autour d’un projet de contournement autoroutier en Camargue

Envisagée depuis les années 1990, cette infrastructure longue d’une trentaine de kilomètres va border la lisière du parc naturel régional. L’enquête publique doit être lancée d’ici à la fin de l’année. Les riverains, écologistes et agriculteurs envisagent un recours en justice.

Les riverains et associations de protection de l’environnement et du patrimoine de Camargue pensent tenir l’occasion de retarder le projet de contournement autoroutier d’ Arles envisagé par le gouvernement.

Lors d’une des concertations publiques de ce tracé organisée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) en janvier, des habitants ont pointé dans la présentation une erreur de plan susceptible de constituer une « tromperie manifeste du public », selon la responsable de l’Association Camargue environnement (Acen), Marie-Hélène Fabre. Elle a donc demandé l’organisation d’une nouvelle concertation, une requête restée lettre morte, et envisage désormais de porter l’affaire en justice.

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En visite à Arles le ministre des transports Jean Baptiste DJEBBARI prône le consensus sur le projet de contournement autoroutier….

Contournement autoroutier : « Forger les consensus locaux » Difficile de ne pas évoquer le sujet du contournement autoroutier d’Arles quand le ministre délégué aux Transports débarque en ville. « J’en ai parlé avec le maire« , a d’ailleurs confié le membre du gouvernement. Il l’a fait aussi. brièvement et sans trop se mouiller avec La Provence, juste avant de repartir pour Marseille. « Pour nous, le vrai sujet, c’est de forcer les consensus locaux, a indiqué Jean-Baptiste Djebbari. Et bien souvent, les projets routiers et autoroutiers peuvent être vus préalablement comme des projets qui sont contraires à l’ambition environnementale. Mais nous l’avons vu sur un certain nombre de sujets, laissons s’établir les consensus locaux. D’abord pour développer ces infrastructures de manière beaucoup plus vertueuses qu’avant, et on a des entreprises qui sont parfaitement qualifiées pour le faire. Et pour continuer à avoir des politiques d’attractivité des territoires, c’est important. Pour cela, il y a des débats publics, des enquêtes publiques, qui visent à forger le consensus démocratique, et c’est dans ce cadre-là que je me situe.« 

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